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    Mortification à Taizé

     

     

     

    Quelle affreuse journée

     

    entre silence et mortification

     

    les crapauds me regardent

     

    se moquant de moi avec leurs voix d'outre-tombe

     

    de cette marche

     

    qui salue les arbres

     

    nés avant moi

     

     m'offrant la certitude

     

    que leur existence adviendra

     

    après la mienne

    petite vie à terre courte

     

    Mortification à Taizé

    je garde souvenir

     

    de la dispense du geste

     

    qui émeut et qui repousse les frontières

     

    de la chair.

     


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    Des Couleurs et des rencontres

     

    Des couleurs et des rencontres

     

     

     

    Qu'importe

     

    A chaque rencontre

     

    Ta couleur de peau rose, à demi-rouge, jaune, brune,

     

    Tes cheveux blonds, roux, noirs,

     

    Tes yeux soleil, bleuet, chataignes.

     

     

     

    Ce qui importe

     

    Tes baisers à la pêche, à la cerise, au melon,

     

    A tous les parfums du monde.

     

    Tes caresses douces comme le pourpre,

     

    Tes regards en lune blanche,

     

    Ton sourire mouillé à l'orange,

     

    Tes déplacements sautant les barrières sombres des océans,

     

    Ta peau ambrée, tes rides d'enveloppes décorées,

     

    Ta marge d'effacement limpide.

     

     

     

    Nous sentir peau à peau

     

    Oubliant les couleurs du monde

     

    Recouvert du drap de la pudeur

     

    Mélangeons nos ressentis

     

    Drapeau de la fusion.

     

     

     

    Qu'importe

     

    La chasse à l'homme de couleur,

     

    La chasse à l'étoile jaune,

     

    La recherche de l'esclave blonde

     

    Le rose pour les filles, le bleu pour les garçons, le kaki pour l'armée!

     

     

     

    Je suis de toutes ces couleurs accusatrices.

     

    Je suis feu d'artifice insaisissable.

     

    Je me recouvre

     

    D'un manteau de diamants aux mille miroitements.

     

    Je deviens boussoles d'orientation vers des possibles

     

    Qui éloignent toutes les discriminations.

     

    Je suis toi tu es moi nous sommes bouquet de couleurs.

     

     

     


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    Ma tristesse peignait mon cœur

     

     

    Ma tristesse  peignait  mon coeur
    En dégradée
    Sous palette arc-en-ciel.
    Une robe de chambre sur mon corps nu.

     


    Emportée
    Petite brindille de paille sur Radeau nommé
    Je n`existe pour Personne
    A survécu à la  perte d'amour
    La boussole de toujours recommencer veille .

     

    Une voix en saule pleureur
    Somme le destin
    De m`apporter le frisson
    De l'écoute
    Rafraichissante.

     

    En verre à la menthe
    Avec glaçons d'été
    Orpheline ébouriffée
    Toute affolée
    D`incertitudes grimaçantes

     

    Retiens toi à la pompe de la vie

     

    Soit mouche toujours en activité

     

    Cherchant plénitude gratuite

     



     

    dec 2014

     

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    Larmes accrochées à tes paupières brûlantes
    Qui remontent l'arête de la pyramide de miel onctueux
    Pour habiller en tulle tes aréoles.

     

     

     

    Larmes de ciel léger
    Qui accueillent ta détente
    Allongée à la Récamier
    Dans ta tenue de jour en dentelle.

     

     

     

    Larmes musicales orchestrant
    Les battements de ton cœur
    Couverts de roses au lit où tu vis en repos

     

     

     

    Larmes secrètes sur les hécatombes sentimentales
    Ton amour pour tout ce qui peut se comprendre
    Des raz de marée d'étoiles glissent sans fin sur ton âme

     

    Larmes foudroyantes forçant

     

    La porte de la maison du détachement

     

    En suivant les cases aléatoires du jeu de l'oie

     

     

    Larmes de la peur de l'émotion

    Qui te guette sur la place aux platanes d'Afrique

    Je poétise un désir d'amitié
    Qui éblouit notre rencontre depuis toujours

     

     

     

    Décembre 2014

     


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    Les bords de l'amertume que chante grenouille

     

     

     

    Cette musique qui gronde

     

    dans le ciel de l'ennui

     

    se déverse dans les feuilles de l'orme.

     

    Je ne peux faire plus que

     

    toi à cheval sur la nuit

     

    entouré de gourmands en courbettes.

     

     

     

    Je ne peux taire cet appel

     

    à te retrouver

     

    sur les bords de l'amertume.

     

    je ne peux, je ne peux

     

    pieuvre de la répétition

     

    lancée dans l'air

     

    je hurle aux grains de blé

     

    perdus sur la route de la folie.

     

     

     

    Je hurle. Ça crie

     

    immense déversoir en sursaut

     

    sur le sol réuni

     

    guerre multiple

     

    cherchant la bouée de secours

     

    enterrée si profond

     

    que l'on rencontre

     

    le dragon de la colère

     

    hérissé d'amiantes

     

    attendant sa prochaine proie.

     

     

     

    J'ai appelé

     

    qui ai je cherché ?

     

    rien ne se décide

     

    les fourmis vont et viennent

     

    sans fin

     

    immense mouvement

     

    broyant l'espace creux

     

    en ondulation de queue de serpent

     

    la vulve s'ouvre

     

    sur d'infinis espaces

     

    et refuse de t'y laisser entrer.

     

     

     

    A regarder tout est en place

     

    la pyramide s'effondre

     

    effaçant l'histoire qui aimante

     

    la curiosité diabolique

     

    des requins du souvenir partageant avec d'autres requins

     

     

     

    J'écris pour capter

     

    ce qui s'inscrit là maintenant

     

    dans la bouche de l'arbre de la peine.

     

     

     

     

     

     

     


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